Lors de son séjour de la mi-avril à Taïwan, Natalia Pedro da Costa Umbelina Neto, ministre des Affaires étrangères de Sao Tomé et Principe, a été reçue avec les honneurs réservés habituellement aux chefs d’État.
Elle a obtenu 220 millions de dollars de lignes de crédit destinés principalement aux infrastructures et à la restructuration du secteur bancaire, un sujet qui tient fortement à cœur les gouvernants actuels de cet archipel africain et qui est conduit par des techniciens taiwanais. Umbelina n’a pas caché à ses hôtes que, via l’Angola, Pékin exerçait des pressions fortes et multiples pour que Sao Tomé coupe ses relations diplomatiques avec Taiwan. Mais elle les a rassurés en soutenant qu’une éventuelle rupture n’est ni à l’ordre du jour, ni de l’intérêt du gouvernement auquel elle appartient. Elle s’est, en revanche, ouvertement inquiétée de l’approvisionnement de son pays en pétrole car, actuellement, il dépend totalement de l’Angola, grand ami de la Chine.
Les Taiwanais ont proposé un programme de modernisation des forces armées, centrée sur la formation de 500 hommes capables d’affronter l’ensemble des missions qui incombent dans un pays de petite dimension. Pour sa part, la presse taiwanaise a rendu compte d’un projet d’hôpital et de l’extension d’un lycée.
Jorge Lusaf, Asie21
Extrait de la Lettre confidentielle Asie21-Futuribles n°73 mai 2014