L’OBOR envisage la construction de corridors terrestres qui rejoindront l’Europe à travers l’Eurasie ou via l’Asie du Sud-Est et des routes maritimes. Il ne se présente pas comme un programme rassemblant des projets bien identifiés et plus comme un « label » accroché à des projets dans soixante-cinq pays, qui tout en privilégiant les infrastructures s’élargit à d’autres secteurs. Parmi ces projets, une route reliant le Xinjiang à l’ouest de la Chine au port de Gwadar au Pakistan, une ligne de TGV entre Moscou et Kazan, un chemin de fer de Kunming à Singapour, le port sec de Khorgos à la frontière de la Chine et du Kazakhstan, ou encore le pipeline entre le port de Kyaukphyu en Birmanie et Kumming. Alors qu’il a donné lieu à des réalisations en Chine, ce programme a peu progressé dans les pays voisins qui, intéressés par la manne chinoise, s’interrogent sur les ambitions de l’Empire du Milieu. […]
Jean-Raphaël Chaponnière