Le 4 juin 2017, les 8 millions d’électeurs cambodgiens étaient appelés aux urnes pour élire leurs maires. Ce scrutin avait valeur de test avant les élections législatives de 2018, autrement plus importantes pour le pouvoir en place. Hun Sen, Premier ministre depuis 31 ans, ne se voit toujours pas passer le relais, et encore moins à un représentant de l’opposition. L’année à venir va donc être particulièrement intéressante à observer aussi bien pour les manipulations auxquelles le régime va probablement avoir recours, que pour l’ingéniosité dont devra faire preuve l’opposition. Mais l’avenir de la transition démocratique est clairement au bout du processus.
FAITS
Le 4 juin 2017, des élections municipales se sont tenues au Cambodge. Douze partis étaient en lice, dont les deux principaux :
- le Parti du peuple cambodgien (CPP) au pouvoir depuis 1985,
- la principale force d’opposition, le Parti du sauvetage national du Cambodge (CNRP).
Le taux de participation a approché les 85 %.
Les résultats officiels, annoncés fin juin :
- confirment la domination du CPP (1 156 communes sur 1 646),
- tout en donnant des signes encourageants au CNRP (489 communes dont Phnom Penh et Siam Reap, les deux plus grandes villes du pays).
Cependant, on observe une baisse […]
Sophie Boisseau du Rocher, Asie21
Extrait de la Lettre confidentielle Asie21-Futuribles n°108 juillet-août 2017
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