Birmanie : les Rohingya

La répression contre les Rohingya tourne dans les médias occidentaux au procès d’Aung San Suu Kyi et du bouddhisme en général.

FAITS

L’attaque, le 25 août 2017, dans l’État d’Arakan, d’une vingtaine de postes de police birmans par des Rohingya (ethnie musulmane à la frontière du Bangladesh que les gouvernements birmans considèrent toujours comme des immigrants illégaux et non une minorité nationale) a coûté la vie à une douzaine de policiers et à 104 assaillants. La répression qui s’en est suivie a entraîné la mort de plus de 400 personnes en une semaine et contraint des dizaines de milliers de Rohingya à fuir au Bangladesh, parfois sous les coups des Arakanais bouddhistes auprès desquels ils vivent.

Cette recrudescence de la violence dans l’Arakan autour de la présence des Rohingya et la brutalité de la répression de l’armée birmane ont déclenché une campagne de réprobation sur l’ensemble des médias occidentaux et dans le monde musulman. À Grozny, en Tchétchénie, « un million de personnes » (selon les autorités) auraient manifesté contre le gouvernement birman. Ces critiques visent souvent le bouddhisme en général et toujours Mme Aung San Suu Kyi (ASSK), chef de facto d’un gouvernement sous stricte surveillance de l’armée et qui n’a pas, de par la constitution, les coudées franches en matière de sécurité et de défense.  C’est doublement injuste.

ENJEUX […]

Jean Hourcade, Asie21

Extrait de la Lettre confidentielle Asie21-Futuribles n°109 septembre 2017

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