Réduites depuis au moins deux ans, les relations entre Singapour et Pékin se réchauffent sous l’impulsion du gouvernement Xi Jinping qui voit arriver avec inquiétude la cité-Etat à la présidence de l’ASEAN le 1er janvier 2018. Cette inquiétude est essentiellement fondée sur le fait que Singapour ne voudra pas tergiverser à propos de la problématique de la mer de Chine du Sud, et voudra refaire l’unité de l’ASEAN sans pour autant que soient trop endommagées les relations entre l’Association et Pékin.
FAITS
Depuis l’été 2017, le ton de Pékin à l’égard de Singapour s’est singulièrement adouci après presque deux années de friction1, Singapour apparaissant, aux yeux de Pékin, un allié des États-Unis.
À partir du mois de juin 2017, étape par étape, mais de manière manifestement précipitée sous l’impulsion de Pékin, les relations entre la Cité du Lion et l’empire du Milieu se sont réchauffées2.
Les raisons de cette précipitation chinoise sont la perspective :
- de l’accession prochaine, le 1er janvier 2018, de Singapour à la présidence de l’ASEAN,
- de l’influence que Singapour pourrait exercer sur les autres pays membres à propos de la mer de Chine du Sud. Pékin craint que l’équipe Lee Hsien Long n’entraîne ces derniers à prendre sur ce sujet épineux une position commune nettement moins soumise à ses exigences que lors des mandatures précédemment tenues, par les Philippines en cette année 2017, et avant cela par le Laos, en 2016. […]
Daniel Schaeffer, Asie21
Extrait de la Lettre confidentielle Asie21-Futuribles n°110 octobre 2017
Prolongez votre lecture en vous abonnant