Après les deux dictatures militaires du général Zia-ur-Rahman (1975-1981) et du général Ershad (1981-1990), le Bangladesh est revenu à la démocratie en 1991.
La constitution adoptée cette année-là est inspirée du modèle britannique : un parlement élu pour cinq ans au scrutin uninominal à un tour. Deux principaux partis alternent au pouvoir au sens propre du mot puisqu’aucune élection ne s’est traduite par la reconduction des sortants :
- la Ligue Awami, de centre gauche et laïque, dirigée par madame Sheikh Hasina, l’actuelle Premier ministre,
- le Bangladesh Nationalist Party (BNP), de centre droit, favorable aux milieux d’affaires et n’hésitant pas à s’allier avec les islamistes qui a, à sa tête, madame Khaleda Zia, chef de l’opposition.
Tout semble donc normal dans la démocratie bangladaise. Mais ce n’est qu’une apparence. […]
Michel Lummaux, Asie21
Extrait de la Lettre confidentielle Asie21-Futuribles n°115 mars 2018