Le 26 mars 2018, un mystérieux train vert et jaune visiblement étranger arrivait en gare de Pékin. Une garde d’honneur l’attendait, de même qu’un déploiement d’agents de sécurité autour de la résidence diplomatique qui accueillait autrefois Kim Jong -il, père de Kim Jong-un, lequel ne se déplaçait qu’en train par peur de l’avion. Le bruit a donc couru immédiatement que Kim Jong-un venait « accorder ses violons » avec les dirigeants chinois après le surprenant coup de théâtre des Jeux Olympiques de Pyeongchang (cf. Asie21 n°114, « Rencontre de hauts dignitaires des deux Corées ») et l’annonce d’un sommet américano-nord-coréen, tout de suite accepté par Trump.
FAITS
Cette venue du « grand leader » en Chine n’a été confirmée officiellement qu’à la fin de son séjour. C’est la première fois depuis son arrivée au pouvoir en 2011 que le maître de Pyongyang se rend à l’étranger et le choix de Pékin pour cette première n’est bien sûr pas un hasard. Il s’agit en effet de renouer les liens très distendus entre les deux « pays frères » depuis les essais nucléaires nord-coréens qui ont irrité Pékin au point de conduire la Chine à voter les sanctions de l’ONU contre Pyongyang. Il s’agit également de définir (si possible) une stratégie et un langage commun en vue du sommet Kim-Trump prévu fin mai 2018. […]
Jean Hourcade, Asie21
Extrait de la Lettre confidentielle Asie21-Futuribles n°116 avril 2018
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