La politique agricole chinoise doit être considérée dans le long terme. Le secteur international possède une cohérence, avec une vision à long terme profitable à l’économie et à la politique chinoise. Le secteur privé est le réalisateur, il est associé et suit les grandes lignes fixées par l’État qui assure le support politique et la garantie financière. Les grands chapitres sont les suivants :
Les achats de terres – land grabbing – ont fait couler beaucoup d’encre et de passion, ils sont sans intérêt…, car les produits issus de l’exploitation ont la nationalité du pays où ils sont produits – donc soumis à ses lois – et non du propriétaire des terres. La Chine, dans sa sagesse légendaire, n’a pas oublié les désastres des mégaprojets comme ceux de Henri Ford et l’hévéa avec 1 million d’ha de concession (à Forlandia et à Belterra) au Brésil 1927-1947, de D. K. Ludwig qui, en 1967, acheta en Amazonie 3,2 millions ha, investit plus de 1 milliard de $ pour planter des arbres et produire de la pâte à papier… et jeta l’éponge en 1981 en vendant ses opérations (avec une usine de pâte à papier) pour un dollar symbolique (et les dettes). La crainte de voir la Chine acheter le monde agricole par des acquisitions foncières , que ce soit à Madagascar avec des millions d’ha, ou en France avec 900 ha dans l’Allier, relève du fantasme et des grandes peurs.
Les investissements dans des opérations rentables prioritaires avec des retombées dans l’économie chinoise sont une constante. L’exemple type est l’achat en 2013 par le groupe chinois […]
Maurice Rossin, Asie21
Extrait de la Lettre confidentielle Asie21-Futuribles n°119 juillet-août 2018
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