Les médias occidentaux se sont beaucoup préoccupés, durant l’été qui s’achève, de la brusque explosion de l’instabilité afghane. Pourtant, plusieurs signes montrent que derrière l’apparente reprise du conflit sur place, des tendances diverses se développent, dont certaines tendent vers la paix, tandis que certaines sont plus belligènes. L’été 2018 aurait-il été un tournant dans la conflictualité afghane ?
FAITS
- Multiplication des attentats, décès d’acteurs majeurs de la guerre civile, manœuvres politico-diplomatiques, activisme des puissances régionales… L’été 2018 a été particulièrement agité en Afghanistan avec une vingtaine d’attentats et près de 300 personnes et 300 morts. Et surtout, ces attentats se sont produits sur la totalité du territoire afghan, prouvant la dissémination des réseaux d’opposants radicaux, bien au-delà de leurs zones traditionnelles de contrôle.
- Pourtant, l’été a aussi vu pour la première fois des signes d’ouverture diplomatique entre les principaux acteurs de la guerre. Un cessez-le-feu de quelques jours a ainsi été observé, en juin, entre les forces gouvernementales et celles des talêban. Parallèlement, des rencontres de haut niveau, bien que discrètes, ont eu lieu à trois ou quatre reprises entre des délégations du mouvement talêb et des diplomates américains, à […]
Patrick Dombrowsky, Asie21
Extrait de la Lettre confidentielle Asie21-Futuribles n°120 septembre 2018
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