La construction par des entreprises chinoises d’un quai et d’un aéroport au Vanuatu agite la communauté des pays du Pacifique Sud.
FAITS
En avril 2018, le Vanuatu aurait été « testé » par la Chine en vue de l’installation d’une base navale sur son territoire.
- Depuis mi-2017, l’archipel du Vanuatu dispose, dans l’île d’Espiritu Santo, d’un quai de 300 mètres en eaux profondes, construit par une entreprise chinoise.
- En août 2018, les travaux d’un nouvel aéroport ont démarré, à proximité de ce quai, menés par d’autres entreprises chinoises.
Ces infrastructures, rassemblées sur un même site, ont à l’évidence la capacité d’accueillir navires et avions militaires. Il s’agirait, en fait, pour la Chine d’obtenir, dans un premier temps, un accord en vue d’une utilisation duale de ce quai qui permettrait aux navires de l’Armée populaire de libération (APL) de relâcher occasionnellement afin d’y être ravitaillés et entretenus. Dans un second temps, cet « arrangement » se transformerait en présence militaire permanente.
La Chine et le Vanuatu réagissent tous deux, très vite, en apportant un démenti catégorique. L’Australie décide de calmer les esprits tout en faisant savoir qu’un projet d’implantation militaire dans le Pacifique Sud serait, pour elle, une source de grande préoccupation.
- En août 2017, la Chine installe près du port de Dolareh (Djibouti) sa première base navale de soutien à l’étranger en échange d’un loyer qui vient en déduction de la dette contractée auprès d’elle par la république de Djibouti.
- Le 1er mai 2018, le président Macron, en visite officielle en Australie, déclare que « la Chine a parfaitement conscience de la différence fondamentale entre stabilité et hégémonie », ajoutant « qu’afin d’être vus et respectés par la Chine comme des partenaires à égalité, il est nécessaire de s’organiser ».
- En mai 2018, l’armée australienne […]
Stéphane Brault
Extrait de la Lettre confidentielle Asie21-Futuribles n°122 novembre 2018
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Lire également, de Rémi Perelman :
– Asie21 n° 90, décembre 2015, Le port de Darwin, chinois pour 99 ans
– Asie21, n°114, février 2018, Canberra s’oppose à l’entrisme informatique chinois