Vient de paraître
Promise à la première place mondiale, la Chine entend jouer un rôle décisif sur la scène internationale. Quelle est sa vision et comment aborde-t-elle le monde et la mondialisation ? Avec quelles conséquences pour l’Occident et l’Europe ?
Écrit par deux fins connaisseurs de la Chine et de l’Asie du Sud-Est, ce livre montre comment le président Xi Jinping et le Parti communiste chinois ont recyclé l’antique formule du « Tianxia » – qui désigne traditionnellement « tout ce qui est sous le ciel » – pour placer la Chine au centre des flux mondiaux. Il explique aussi comment elle mobilise toutes ses ressources (influence économique, attrait de sa culture, propagande et intimidation) pour transformer les règles du jeu dans des domaines aussi divers que le droit, les normes industrielles, l’environnement, l’alimentation ou la recherche universitaire. Ce faisant, Pékin modifie à son avantage un système international largement dessiné par l’Occident.
Dès lors se pose une question : l’ambition chinoise n’est-elle pas un risque, d’abord pour les Chinois eux-mêmes, mais aussi pour le reste du monde et les biens communs de l’humanité ?
Sophie Boisseau du Rocher est chercheur associé au Centre Asie de l’IFRI (Institut français des relations internationales). Spécialiste de l’Asie du Sud-Est, elle étudie sur le terrain les relations de la région avec la Chine.
Emmanuel Dubois de Prisque est chercheur associé à l’Institut Thomas-More et corédacteur en chef de la revue Monde chinois-nouvelle Asie. Il travaille depuis vingt-cinq ans sur l’Asie orientale et a vécu au Japon et à Taïwan.
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Article du Monde du 19 02 2019
Xi Jinping s’invite dans le smartphone des Chinois
Une nouvelle application encourage les citoyens, grâce à un système de points et de récompenses, à « étudier Xi, rendre le pays plus fort ».
Par Frédéric Lemaître Publié hier à 18h06, mis à jour hier à 18h07
[…] Dans leur livre La Chine e(s)t le monde (Odile Jacob, 2019), Sophie Boisseau du Rocher et Emmanuel Dubois de Prisque notent, au sujet du crédit social, que, contrairement à ce que pensent les Occidentaux, « de nombreux citoyens des villes qui appliquent déjà ce système ont exprimé leur satisfaction de se voir octroyer la note maximale de citoyen modèle ». Il y a fort à parier que la nouvelle application va participer à ce phénomène. En Chine, ce ne sont pas les citoyens qui jugent le pouvoir, mais l’inverse. […]