FAITS
Le 24 janvier 2019, la voix de l’Amérique annonçait que le Pakistan s’était doté de missiles nucléaires tactiques NASR. Elle reprenait, sans l’avoir vérifiée, une fausse information, le contenu d’un article pakistanais, qui extrapolait indûment un communiqué du ministère de la Défense pakistanais où le mot « nucléaire » ne figure pas.
D’autres informations inquiétantes auraient cependant pu être données à propos des tirs de missiles nucléaires réalisés sur l’Asie du Sud :
par l’Inde
- le 30 octobre 2018, le tir d’un missile nucléaire Agni-1 de 700 km de portée,
- le 12 décembre, le second tir en six mois du missile mobile Agni-5, capable d’emporter à 5 000 km une charge nucléaire de 1,5 tonne,
- onze jours plus tard, le 7e tir du missile nucléaire à deux étages de 4 000 km de portée Agni-6.
par le Pakistan
- au mois d’avril 2018 un missile nucléaire de croisière Babur de 700 km de portée,
- le 8 octobre 2018 le tir en fanfare d’un missile Ghauri de 1300 kilomètres de portée. En réalité, un tir d’entraînement d’un missile ancien, laissant intact l’arsenal des missiles nucléaires Shaheen à combustible solide de la génération suivante,
- déjà cité plus haut le tir du missile NASR, le 31 janvier 2019, présenté comme une réplique […]
Edouard Valensi, auteur invité, Asie21
Tableau : les chiffres présentés ont été établis à partir des données du SIPRI et du Bulletin of Atomic Scientists. Les évaluations des pays d’Asie ont été minimisées. Le nombre de têtes chinoises devrait fortement croître avec la mise en service annoncée de missiles à têtes multiples. Les têtes nucléaires américaines subsistant en Europe n’ont pas été prises en compte.
Extrait de la Lettre confidentielle Asie21-Futuribles n°125 février 2019
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