Chine : Perception de la Chine, naguère et aujourd’hui

L’essor de la Chine commence vraiment en 1949 sous l’impulsion du Parti communiste. À la fin de la première guerre mondiale, elle intéressait peu et suscitait des jugements parfois teintés de condescendance paternaliste. Ce n’est plus le cas. Seconde puissance mondiale aujourd’hui, elle aspire au premier rang. Son économie planifiée à forte croissance et la volonté déterminée de ses dirigeants devraient lui permettre de réaliser ce « rêve chinois ».

La Chine s’ouvre au monde en 1842. Elle y est obligée par le traité de Nankin qui clôt la première guerre de l’opium qu’elle vient de perdre. Elle avait toujours séduit l’Occident. Il peut désormais l’explorer, tenter de la comprendre, y faire des affaires. Diplomates, explorateurs et poètes s’y aventurent. Certains font un effort de prospective, ou louent sa sagesse asiatique, d’autres encore se complaisent dans un lyrisme de la misère chinoise.

  • Les vainqueurs de la Grande Guerre s’intéressent peu à la Chine qui, pourtant, avait déclaré la guerre à l’Allemagne en 1917. Au traité de Versailles en 1919 elle n’en tirera aucun profit : sa province, le Shandong, est attribuée au Japon. Elle proteste en vain. La Chine est alors une puissance négligeable.
  • Saint John Perse (alias, Alexis Léger) alors secrétaire de la légation française de Pékin,  en avril 1920  écrit à sa mère :

« Liang Qichao1 (梁啟超) plus que jamais reprend son thème d’opposition entre civilisation chinoise et civilisation occidentale dénonçant l’imitation des méthodes occidentales comme une des causes principales de tous les troubles internes de la Chine depuis la révolution de 1911. La Chine selon lui ne doit plus attendre l’aide, ni la justice des autres puissances mais travailler seule farouchement à son propre relèvement politique et social. »

L’heure viendra fatalement du réveil nationaliste chinois dans une véritable explosion contre le monde occidental »  […]

Philippe Delalande, Asie21

Extrait de la Lettre confidentielle Asie21-Futuribles n°126 mars 2019

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