Les musulmans représentent 14 % de la population indienne, évaluée à plus de 1,3 milliard d’habitants. La politique du Premier ministre à leur égard est vivement critiquée. Il est vrai que Narendra Modi a un lourd passé. On se souvient du massacre de musulmans au Gujarat en 2002, alors qu’il dirigeait cet État, massacre qui avait suivi un incendie meurtrier, jamais élucidé, dans un train transportant des hindous.
Selon ses accusateurs, Narendra Modi laisse les éléments les plus durs du Bharatiya Janata Party maltraiter les minorités, tout particulièrement les musulmans. De fait, plusieurs musulmans ont été lynchés par des foules hindoues en colère et incontrôlées parce qu’ils tuent des vaches, mangent du bœuf et pratiquent le commerce de bovins.
Les musulmans sont peu nombreux dans les forces armées, environ 2 %. Cette situation s’explique, peut-être, par le peu d’empressement des autorités à recruter des musulmans mais aussi par le manque d’intérêt de ces derniers pour une carrière militaire. Malgré leur faible nombre dans les forces armées, les musulmans ont parfois atteint des grades élevés et occupé des postes importants comme commandants d’armées (chacune étant composée de plusieurs corps d’armée, soit plus de 100 000 hommes). L’un d’entre eux a même été chef d’état-major de l’armée de l’air. En retraite, les généraux musulmans occupent parfois des postes de responsabilités. Ainsi, l’un d’eux est vice-chancelier de la célèbre université musulmane d’Aligarh, en Uttar Pradesh.
- Les proportions des musulmans dans les formations paramilitaires […]
Alain Lamballe, Asie21
Extrait de la Lettre confidentielle Asie21-Futuribles n°129 juin 2019
La suite de l’article est réservée aux abonnés : abonnement en ligne