Depuis la fin de 2017, le Turkménistan traverse une crise économique, qui se traduit par des difficultés d’approvisionnement alimentaire. Cette situation contredit les annonces par le gouvernement de ses nombreux succès.
Aujourd’hui, le Turkménistan souffre de pénuries alimentaires et les files d’attente font désormais partie du quotidien à Achgabat, la capitale, et en province afin de se procurer des produits de première nécessité comme le riz, la farine, le sucre, l’huile de tournesol, au taux fixé par le gouvernement, tandis que le marché noir se développe. On force aussi les clients à acheter des produits dont ils n’ont pas besoin. C’est ainsi qu’en certains endroits un magasin vendra un kilo de sucre à condition que le client achète aussi de la margarine périmée. A Mary, on contraint les acheteurs de farine à témoigner qu’ils en ont acheté le double.
Le taux officiel de la monnaie nationale, de 3,5 manat pour un dollar est de 18 à 20 manat au marché noir. En 2018, le taux de l’inflation a atteint 294 %. La population vit ainsi dans le dénuement. Les quotas de fournitures gratuites d’électricité, de gaz, et d’eau ont été supprimés à partir du 1er janvier 2019.
Quelle est la cause de cette situation ? En 2009, le Turkménistan a réorienté sa politique gazière[…]
Jean Perrin, Asie21
Extrait de la Lettre confidentielle Asie21-Futuribles n°129 juin 2019
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