Le 23 juin 2019, Qu Dongyu, vice-ministre de l’Agriculture et des Affaires rurales de Chine gagne la bataille de la direction générale de la FAO (Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture). Il est élu dès le premier tour avec 108 voix, contre 71 pour Catherine Geslain-Lanéelle, la candidate de la France et de l’Union européenne, et 12 voix à Davit Kirvalidze de Géorgie, apparemment soutenu par les États-Unis. Victoire nette et sans bavure.
Qu Dongyu 屈冬玉succède à José Graziano da Silva (Brésil) – ex-ministre de la Sécurité alimentaire du charismatique président brésilien Lula -, qui avait été élu de justesse en 2011 au second tour par 92 voix contre 88 à l’ancien ministre espagnol des Affaires étrangères Moratinos.
Le 25 juin 2019, le ministre des Affaires étrangères chinois, recevant ses 52 homologues africains à la conférence de suivi du FOCA à Pékin, les remerciait de leur appui enthousiaste qui avait permis l’élection de Qu Dongyu. « À partir de maintenant, il y aura un excellent ami de plus de l’Afrique dans les agences des Nations unies ».
« Celui qui n’a pas d’objectifs ne risque pas de les atteindre ».
L’objectif de la Chine était de prendre la FAO, une organisation hautement symbolique :
- présente dans 130 pays dans le monde,
- gestionnaire des questions délicates dérangeantes […]
Maurice Rossin, auteur invité Asie21
Extrait de la Lettre confidentielle Asie21-Futuribles n°130 juillet-août 2019
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