L’objectif des négociateurs américains n’est pas la transformation de la Chine mais le découplage des relations sino-américaines.
US negociators are not aiming at a transformation of China and their objective is a decoupling of US China economic relations.
FAITS
En 2006, Niall Fergusson avait évoqué la ChineAmérique pour illustrer l’intensification des relations sino-américaines depuis 1978 :
- commerciales (les États Unis sont le premier partenaire de la Chine),
- industrielles (400 entreprises américaines en Chine réalisent un chiffre d’affaires deux fois supérieur aux exportations américaines vers la Chine),
- financières (la Chine est le premier détenteur étranger des bons du Trésor,
- humaines (70 000 expatriés américains en Chine et 300 000 étudiants chinois dans les universités américaines).
Contrairement à ce qu’espéraient les Américains, cette imbrication ne s’est pas accompagnée d’une convergence des systèmes de gestion et la divergence s’est aggravée avec l’arrivée au pouvoir de Xi Jinping qui s’est éloigné de la feuille de route décrite par le rapport China 2030 – exercice conjoint du NDRC et de la Banque Mondiale – pour renforcer le rôle du PCC et des entreprises d’État.
La publication en décembre 2017 du rapport de la National Security Strategy définissant la Chine comme un « rival stratégique » au même titre que la Russie a marqué le début de l’offensive américaine et depuis l’échec des négociations (mai 2019), les relations se sont envenimées. […]
Jean-Raphaël Chaponnière, Asie21
Extrait de la Lettre confidentielle Asie21-Futuribles n°131 septembre 2019
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