Alors que les manifestations durent maintenant depuis plusieurs mois à Hong Kong et que l’armée chinoise masse ses troupes du côté de Shenzen, la situation entre Hong-Kong et la Chine semble dans une impasse totale. Quelle que soit le mode de résolution du problème (pacifique ou militaire), l’affaire laissera des deux côtés des traces indélébiles. Ce que les protestations à Hong-Kong auront montré en tout cas, c’est que le « rêve chinois » de Xi Jinping ne fait plus rêver personne.
FAITS
- Mars 2019 : Carrie Lam, chef de l’exécutif de Hong Kong propose un amendement à la loi sur les « délinquants en fuite et l’entraide judiciaire en matière pénale » en incluant Taïwan, la Chine et Macau. Cette proposition intervient à la suite du meurtre perpétré le 17 février 2018 à Taiwan du Hongkongais Chan Tong-kai (陳同佳), sur sa petite amie Poon Hiu-wing (潘曉穎).
- 9 juillet 2019 : suspension de ce projet de loi qui avait été le point de départ de protestations qui durent depuis plusieurs mois.
Rappel :
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- Le 31 mars 2019, on comptait 10 000 participants.
- Le 28 avril réunit 100 000 personnes.
- Le 9 juin, un million de personnes.
- Le 16 juin presque 2 millions de personnes, c’est-à-dire plus d’un quart de la population totale.
- À partir de juillet 2019, le mouvement change de nature et se radicale. Deux dates symbolisent cette radicalisation :
- le 1er juillet 2019, quand, au terme d’une marche pacifique, certains manifestants pénètrent par effraction dans le Conseil législatif de Hong-Kong et s’en prennent aux symboles de la présence chinoise ;
- 21 juillet : des membres de […]
Jean-Yves Heurtebise, Asie21
Extrait de la Lettre confidentielle Asie21-Futuribles n°131 septembre 2019
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