En proie aux gesticulations parfois erratiques des puissances extérieures et à l’immobilisme forcené de sa classe politique, l’Afghanistan a franchi le cap de l’élection présidentielle sans que cela permette de lever le moindre coin de voile sur son avenir. Bien au contraire, les incertitudes et les sources de déstabilisation s’accumulent.
FAITS
Finalement organisée le 28 septembre 2019, après avoir dû être reportée à deux reprises depuis le printemps dernier, la quatrième élection présidentielle de l’histoire politique afghane n’a pas permis de modifier en quoi que ce soit la répartition des forces politiques au sommet de l’État. Prévue seulement pour le 7 novembre, avec une étape préliminaire le 19 octobre, la proclamation des résultats fait déjà l’objet de toutes les tentatives d’instrumentalisation, voire d’intimidation, de la part des candidats.
Comme c’était prévisible, le président sortant Ashraf Ghani et le chef de l’exécutif sortant (fonction extraconstitutionnelle créée en 2014 pour sortir, déjà, de l’imbroglio post-électoral) Abdullah Abdullah se partagent l’essentiel des suffrages exprimés. Toutefois le fait marquant de cette élection […]
Patrick Dombrowsky, Asie21
Extrait de la Lettre confidentielle Asie21-Futuribles n°132 octobre 2019