Le ralentissement économique sanctionne l’absence de réformes.
FAITS
Le succès de Modi aux élections législatives de mai 2019, n’a pas arrêté le ralentissement qui a commencé en 2016. Entre avril et juin 2019, la croissance a été de 5 %, le taux le plus faible des cinq dernières années. Ce résultat a fait l’effet d’une douche froide. Toutefois lorsqu’il était chief economist de la Reserve Bank of India (RBI), Arvind Subramanian, s’était publiquement interrogé sur la croissance indienne.
De retour à Harvard, il a publié un long article1 dénonçant une erreur d’évaluation de l’économie informelle (75 % de l’emploi) qui expliquerait une surévaluation de deux points de la croissance depuis 2011. Le gouvernement a géré l’économie sur la base de statistiques biaisées qui faisaient de l’Inde l’une des économies les plus dynamiques au monde, les banques ont prêté plus facilement aux entreprises et les ménages ont moins épargné et se sont plus endettés.
Tous les moteurs de l’économie tournent au ralenti (cf. encadré ci-après).
L’initiative Make in India lancée en 2014 n’a pas dynamisé le secteur manufacturier : sa part dans le PIB reste autour de 18 % du PIB- autour de 30 % en Chine, en Thaïlande et en Corée – et les emplois ont diminué. Alors que le marché indien des télécommunications est l’un des plus dynamiques, Foxconn […]
Extrait de la Lettre confidentielle Asie21-Futuribles n°133 novembre 2019
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