Le projet du Blue Dot Network a été conçu en 2018 par les États-Unis, pour faire pièce à l’Initiative chinoise des Routes de la soie. Récemment réchauffé et platoniquement associés à l’Australie et au Japon, il tente, dans une formulation marquée par le flou et un caractère éminemment commercial, de susciter l’adhésion des pays de « l’Indo-Pacifique ». Il est trop tôt pour dire s’il s’agit d’un projet mort-né ou d’un succès.
FAITS
Le 4 novembre 2019, à Bangkok, lors du Forum des affaires indo-pacifiques tenu en marge de la 35e Assemblée de l’ASEAN, David Bohigian, vice-président de l’OPIC*, a annoncé la naissance du Blue Dot Network*. Cette initiative réunit les gouvernements, le secteur privé et la société civile pour promouvoir le développement d’infrastructures mondiales de haute qualité dans un cadre ouvert et inclusif. L’OPIC devrait coopérer avec la Banque japonaise pour la coopération internationale et le ministère australien des Affaires étrangères et du Commerce. Elle assurera initialement la direction des opérations.
L’objectif est double :
- concurrencer l’initiative chinoise des Routes de la soie lancées en 2013, par l’aide au financement assortie d’une garantie de qualité de réalisation des projets d’infrastructure (respect des principes et normes, transparence et viabilité financière) ;
- […]
Encadré 1 : Les instances participant au Blue Dot Network
Encadré 2 : L’Institut de recherche économique de l’ASEAN et de l’Asie de l’Est (ERIA)
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Asie21 : Japon, Australie et l’ASEAN, un pôle sécuritaire en formation, 2017
Extrait de la Lettre confidentielle Asie21-Futuribles n° 134/2019-12
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