Les élections présidentielles qui se sont tenues à Sri Lanka le 16 novembre 2019 ont vu la nette victoire de Gotabaya Rajapaksa, candidat de la gauche nationaliste, qui l’a emporté par 52 % des voix sur son principal rival, Sajith Premadasa (centre droit), qui n’a recueilli que 43 % des suffrages, le reste s’étant porté sur différents petits candidats.
FAITS
Intronisé dès le surlendemain en tant que 7e président du pays, Gotabaya*, comme tout le monde l’appelle sur l’île, a nommé un gouvernement « provisoire » dirigé, avec les fonctions de Premier ministre, par son frère Mahinda*, qui présida Sri Lanka de 2005 à 2015, et composé d’anciens responsables déjà en fonction à cette époque, d’où une nette impression de restauration. On compte dans cette équipe deux Tamouls seulement et aucun musulman.
« Provisoire », ce gouvernement l’est parce que, ne disposant pas de majorité au parlement, il devra être remplacé après les élections législatives prévues pour mars 2020.
Gotabaya a effectué sa première visite à l’étranger en se rendant à Delhi les 28 et 29 novembre à l’invitation du Premier ministre Narendra Modi, qui a annoncé l’ouverture de deux lignes de crédit pour Sri Lanka :
- 50 millions de US$ afin de renforcer les services de sécurité de l’île,
- 400 millions pour financer des projets de développement.
Se démarquant de son prédécesseur Maithripala Sirisena*, le nouveau président s’est engagé à […]
Extrait de la Lettre confidentielle Asie21-Futuribles n°134 décembre 2019
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