La nouvelle loi sur la citoyenneté ainsi que la création d’un registre national sur les citoyens et d’un registre national de la population suscitent des manifestations dans plusieurs villes du pays. La capitale a récemment été le théâtre d’affrontements sanglants entre hindous et musulmans.
FAITS
Fin février 2020, de violentes confrontations ont opposé hindous et musulmans dans un quartier de Delhi. Fomentées par des extrémistes hindous, elles ont provoqué la mort de 46 personnes, la plupart des musulmans et fait des centaines de blessés. Des habitations et des boutiques ont été détruites. Une mosquée a même été brûlée. Jamais depuis les massacres de sikhs en 1984, consécutifs à l’assassinat d’Indira Gandhi, la capitale indienne n’avait connu de tels débordements de violence. Et reviennent en mémoire les massacres en 2002 d’environ 2000 musulmans à Ahmedabad, la capitale de l’État du Gujarat, dirigé alors par Narendra Modhi.
Le calme est revenu à Delhi mais les tensions persistent comme dans diverses provinces, également secouées par des manifestations. […]
Extrait de la Lettre confidentielle Asie21-Futuribles n°137/2020-03