La Première ministre néo-zélandaise, Jacinda Ardern, a effectué du 24 au 27 février 2020 une visite d’État aux Fidji ; la première depuis celle, en 2016, de son prédécesseur John Key, qui confirma le « retour en grâce » du « turbulent » Premier ministre fidjien, Franck Bainimarama, auteur d’un coup d’État militaire en 2006. L’Australie et la Nouvelle-Zélande avaient alors imposé un sévère régime de sanctions jusqu’au retour de la démocratie dans l’archipel1. Pour l’heure, les relations entre Wellington et Suva sont au beau fixe, chacun entendant bien en tirer le plus grand bénéfice.
FAITS
Venue à l’occasion des célébrations du 50e anniversaire de l’indépendance des Fidji2, Jacinda Ardern avait de nombreuses questions « existentielles » à traiter avec son homologue fidjien. Questions auxquelles le Pacifique – c’est son credo – se doit, collectivement, d’apporter des réponses.
C’est ainsi qu’ont été abordés, tout à la fois :
- les conséquences du changement climatique,
- la criminalité transnationale (en particulier le trafic de stupéfiants),
- le bien-être des populations (avec la lutte contre la pauvreté infantile et les violences familiales),
- le rôle et la place des femmes dans la société océanienne,
- la mobilité des travailleurs,
- l’équilibre des échanges commerciaux.
À l’issue de cette visite, il a été décidé qu’une nouvelle déclaration pour un partenariat élargi entre les deux pays, fondée sur une vision commune de la problématique régionale, serait prochainement adoptée. Dans ce cadre, deux annonces importantes ont été faites par la Première ministre néo-zélandaise :
✦la première concerne 【…】
Extrait de la Lettre confidentielle Asie21-Futuribles n°137/2020-03