Jusqu’à présent protégées par leur relatif isolement et leur éloignement des grands foyers de contamination, les îles du Pacifique sont désormais rattrapées par la pandémie de coronavirus. Cette crise sanitaire pourrait bien avoir pour elles des conséquences catastrophiques. Plus que jamais le soutien de leurs partenaires régionaux s’avèrera nécessaire pendant mais aussi après la pandémie.
FAITS
Même si le nombre de cas de contamination reste encore limité, la pandémie gagne du terrain dans la région et pourrait se propager massivement1. La Nouvelle-Calédonie, la Polynésie française, Guam, les Tonga, la Papouasie-Nouvelle-Guinée et les Fidji2 ont déjà enregistré leurs premiers cas et tentent d’enrayer la propagation du virus. Pour le moment, Niue, Tokelau, les îles Cook, le Vanuatu, Wallis et Futuna disent n’avoir enregistré aucun cas suspect.
L’état d’urgence a été déclaré en Papouasie-Nouvelle-Guinée, aux Tonga, à Nauru, à Tuvalu ou encore aux Samoa3. Les contrôles aux frontières ont, partout, été durcis. La plupart des vols internationaux, et parfois même domestiques, sont suspendus et des aéroports ont fermé leurs portes comme en Nouvelle-Calédonie. Les escales de navires de croisière sont désormais interdites et les porte-conteneurs se voient imposer, par certains pays, jusqu’à 30 jours de quarantaine avant leur arrivée. Des mesures de fermeture d’établissements, de confinement, de restriction des déplacements ainsi que des couvre-feux se mettent, par ailleurs, rapidement en place. […]
Encadré : L’aide internationale s’organise dans le Pacifique
Extrait de la Lettre confidentielle Asie21-Futuribles n°138/2020-04