Indonésie : Conséquences de la crise en cours

En gérant maladroitement la crise sanitaire en cours, le Président Joko Widodo met non seulement la vie de ses concitoyens en danger mais il hypothèque aussi la suite de la transition amorcée par son pays depuis la fin des années 1990, après la crise financière. On assiste à une multiplication des crises qui déclenchent des signaux d’alarme inquiétants. Combien de temps va mettre le pays à se relever et à inspirer à nouveau confiance ? Ce flottement pourrait bien être mis à profit par la Chine et activer des rapprochements qui se sont accélérés avec la mise en place de la BRI (Belt and Road Initiative). De quoi inquiéter ses partenaires traditionnels (Australie, États-Unis, Japon, Union européenne) alors que « l’archipel interface » est crucial au déploiement de la vision Indo-Pacifique.

FAITS

Alors que l’Indonésie est un des partenaires régionaux de la Chine et que ses voisins annoncent des cas dès la mi-janvier 2020, l’Indonésie n’a confirmé ses deux premiers malades que le 2 mars et il a fallu presqu’un mois (31 mars) pour que la pandémie soit déclarée urgence sanitaire publique. Début mai, près de 11 000 cas et 831 morts sont confirmés. Des chiffres très probablement en dessous de la réalité en raison de l’absence de test si l’on en croit les cimetières et autres rapports médicaux.

Pourquoi avoir attendu aussi longtemps pour prendre des décisions et laisser des ministres incompétents occuper le terrain médiatique avec des exhortations à la prière et aux traitements traditionnels (pour se protéger). [•••]

 

 

Extrait de la Lettre confidentielle Asie21-Futuribles n°139/2020-05 

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