Encouragés par les bons résultats obtenus dans leur lutte contre la propagation de la covid-19, les deux pays réfléchissent à la création d’un espace commun, parfaitement maîtrisé sur le plan sanitaire, qui permettrait la libre circulation de leurs ressortissants pour des motifs touristiques. Ils envisageraient, par la suite, d’ouvrir cette « bulle » aux États océaniens. Une initiative qui pourrait déboucher sur de substantiels bénéfices pour Canberra et Wellington tant sur le plan économique que diplomatique et stratégique.
FAITS
Le cabinet national australien s’est réuni le 5 mai 2020 à la demande du Premier ministre, Scott Morrison. À cette réunion (en visioconférence) participait également Jacinda Ardern, la Première ministre néo-zélandaise, avec qui les membres du cabinet ont échangé sur l’idée de création d’une « bulle » trans-tasmanienne.
Forts de leur succès dans la gestion de la crise sanitaire liée à la pandémie de la codiv-19, Canberra et Wellington envisageraient la mise en place d’un espace de voyages sécurisé 2, une « bulle » à l’intérieur de laquelle leurs ressortissants pourraient circuler sans se voir imposer une mise en isolement pendant 14 jours.
Scott Morrison et Jacinda Ardern sont ainsi convenus de travailler sur l’assouplissement des restrictions de voyage entre les deux pays. Pour ce faire, un groupe d’experts a été mis en place, le Trans-Tasman Safe Border Group3, chargé de définir les conditions essentielles et les protocoles de circulation à l’intérieur de la « bulle »4.
Par ailleurs, la Première ministre néo-zélandaise a demandé qu’une insertion dans cette « bulle » soit également proposée aux États océaniens qui n’ont pas été touchés par la covid-19 et dont les économies dépendent très largement de l’activité touristique. Alex Hawke, le ministre du Développement international et du Pacifique, a approuvé cette proposition sous réserve que ses voisins insulaires continuent à maîtriser la pandémie sur leurs territoires, se dotent des moyens nécessaires à la surveillance des voyageurs et puissent faire face en cas de propagation du virus. Toutefois, Canberra et Wellington […]
Extrait de la Lettre confidentielle Asie21-Futuribles n°140/2020-06
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