La gestion de l’épidémie a plongé l’Inde en récession et la confrontation avec la Chine peut entraîner une modification de l’insertion dans l’économie mondiale.
FAITS
Alors que la covid-19 a fait relativement peu de victimes, son impact économique a été considérable et il est aggravé par la confrontation avec la Chine.
L’Inde a davantage réussi à confiner les personnes que le virus. Annoncé le 25 mars 2020, alors qu’il n’y avait que 10 décès recensés, et mis en œuvre cinq heures plus tard, le confinement a été prolongé à plusieurs reprises. Cette mesure dénoncée par des Indiens comme relevant d’un véritable darwinisme social, a arrêté toutes les activités et détruit jusqu’à 150 millions d’emplois dans les activités informelles qui assurent la subsistance de plus de 80 % de la population. Le confinement a provoqué le départ de plusieurs millions de personnes (entre 10 et 80 millions) des villes vers les zones rurales où leur arrivée a disséminé l’épidémie. Selon Worldometer qui reprend les données officielles, la covid-19 aurait touché 460 000 personnes et fait 14 000 victimes au 24 juin. Même si ces statistiques sous estiment la réalité, il n’y a pas d’hécatombe en Inde comme c’est le cas au Brésil : cette faible létalité n’est pas exceptionnelle, on la constate au Bangladesh, au Pakistan, à Sri Lanka et en Afrique et pourrait s’expliquer par :
- la démographie (l’âge moyen est de 27 ans),
- un faible taux d’urbanisation,
- le régime alimentaire,
- une immunité acquise du fait de la confrontation à d’autres maladies.
La crise qui a éclaté dans la vallée du Galwan1, à la frontière entre l’Inde et la Chine, est l’une des plus graves depuis la guerre sino-indienne de 1962 : elle survient après [..]
Extrait de la Lettre confidentielle Asie21-Futuribles n°141/2020-07&08
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