Le président sortant, Taneti Maamau, a été réélu à l’issue du scrutin qui s’est déroulé dans l’archipel le 22 juin 2020. Avec cette réélection, Pékin remporte une victoire d’influence, verrouille ses relations avec Tarawa (la capitale) et pourrait bien faire bouger les lignes dans le Pacifique.
FAITS
- À l’issue d’une campagne agressive (allégations de corruption, accusations d’interférences de la Chine), avec un taux de participation élevé (79,7 %) et contrairement à toute attente, Taneti Maamau* a remporté l’élection présidentielle avec 26 053 voix (59,3 %).
- Son challenger, Banuera Berina*, a recueilli 17 866 voix (49,7%). Il représentait le très récent BKM1 issu de la fusion des deux principaux partis d’opposition : le KM* et le BTK*.
- La campagne électorale a été centrée sur le rapprochement avec Pékin dont Taneti Maamau fut l’artisan en septembre 2019 et dont il attend, désormais, une aide conséquente2. Banuera Berina s’engagera, de son côté, à remettre en question ces liens qu’il dira avoir été noués sans consultation préalable de la population. Il émettra, par ailleurs, des réserves quant à la capacité de l’administration Maamau de canaliser cette aide en direction de projets profitables aux Kiribati et pas seulement à la Chine.
- Taneti Maamau dispose désormais d’un mandat de quatre ans et devrait conserver, comme auparavant, le portefeuille des Affaires étrangères.
- Toutefois, suite aux élections législatives qui se sont tenues en avril 2020, le président réélu n’a plus de majorité au Parlement, le TK* n’ayant remporté que 12 sièges sur 46, contre 30 durant la dernière mandature. Le BKM*, en additionnant le nombre de sièges obtenus par le KM (24) et ceux du BTK (8), […]
Encadré : Défendre coûte que coûte la route vers l’Australie (un peu d’histoire…)
Extrait de la Lettre confidentielle Asie21-Futuribles n°141/2020-07&08
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