Lorsqu’en 2007 le Congrès américain a refusé qu’il puisse doter ses forces aériennes du Lockheed Martin F-22 Raptor, le Japon, humilié, s’est rebellé. Faute de pouvoir disposer de cet avion de dernière génération, il était condamné à se contenter d’un avion d’attaque de second rang, dérivé du F 16. Il a réagi en lançant le développement d’un démonstrateur bi-sonique de cinquième génération, dont les tests ont démontré la réussite. Mais lorsqu’en octobre 2020, il s’est agi de passer du démonstrateur à l’appareil qui devait donner la supériorité aérienne au Japon, le Ministre de la défense japonais est rentré dans le rang : Mitsubishi, qui a obtenu le marché, doit garantir l’interopérabilité américano-japonaise et il pourra intégrer des sous-systèmes d’origine étrangère. À la première occasion la rébellion a été étouffée. Le Japon n’est pas prêt à se retrouver indépendant et de recouvrer son rang de puissance tutélaire en Asie.
FAITS
Le 30 octobre 2020, Mitsubishi Heavy Industries, seul candidat, a été retenu comme maître d’œuvre du futur avion furtif F-X, l’avion japonais de supériorité aérienne. Le coût prévisionnel du programme est de 40 milliards de dollars, dont 550 millions inscrits au budget 2021 pour les études.
Le ministre de la Défense, Nobuo Kishi, a déclaré qu’il souhaitait être en mesure de déployer la première unité vers 2035, lorsque l’avion d’attaque F-2 sera retiré du service. […]
Extrait de la Lettre confidentielle Asie21-Futuribles n°144/2020-11
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