Lors des obsèques nationales du professeur décapité par un militant islamiste, le président de la République française a déclaré que la France ne renoncerait pas à la liberté d’expression, y compris à la publication de caricatures. Aucune précision sur les caricatures n’avait été donnée. Il s’agissait donc de n’importe quel type de caricatures et pas seulement celles concernant l’islam.
Cette déclaration a soulevé un tollé dans la majeure partie du monde musulman, arabe et non arabe, notamment en Asie du Sud, en Inde mais surtout au Bangladesh et au Pakistan.
Les manifestations en Inde, à l’instigation d’organisations musulmanes, ont été d’une ampleur limitée à Bhopal, Hyderabad, Mumbai et Srinagar. Le Premier ministre indien, faisant allusion aux accusations du président turc Erdogan, a déploré des attaques personnelles à l’encontre du président Macron et dénoncé les actes terroristes islamistes perpétrés en France.
Au Bangladesh, les manifestations de grande ampleur ont été le fait de mouvements islamistes, notamment l’Islami Andolan Bangladesh et le Hefazat-e-Islam, à Dacca et à Chittagong, le Premier ministre s’abstenant de tout commentaire à l’égard de la France.
Extrait de la Lettre confidentielle Asie21-Futuribles n°144/2020-11
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