Karabagh : Armistice au Karabagh. Et après ?

Les canons ne sont tus au Karabagh. Sous l’égide du président russe, les présidents de l’Arménie et de l’Azerbaïdjan  ont signé le 9 novembre 2020 au soir un  accord de cessez-le-feu effectif depuis le 10 novembre à 0 h. Des forces russes de maintien de la paix d’environ deux mille hommes ont été déployées au Haut-Karabagh et tout au long de la ligne de contact au moment du cessez-le-feu. Elles sont commandées par le général Roustam Mouradov, vétéran de la guerre de Tchétchénie, originaire d’une minorité ethnique du Daghestan. Leur mandat de cinq ans pourrait être étendu à dix ans. Selon le haut-commandement russe, la situation s’est stabilisée et le cessez-le-feu est respecté sur l’ensemble du front.

La situation était devenue intenable pour les combattants arméniens dès lors que Choucha, située sur une éminence dominant la capitale insurgée de Stapanakert (Khankendi)1, était tombée aux mains de l’armée azerbaïdjanaise. Au prix de durs combats, les troupes azerbaïdjanaises ont repris cinq des sept districts occupés en 1993-94 par les Arméniens. Les deux autres, Latchin et Kelbadjar, qui se trouvent entre le Haut-Karabagh et l’Arménie, sont restitués à l’Azerbaïdjan à partir du 15 novembre.

 

           

Extrait de la Lettre confidentielle Asie21-Futuribles n°144/2020-11

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