Indonésie : Sous pression religieuse

Le retour en Indonésie de Riziek Shihab, le fondateur du Front des défenseurs de l’islam (FDI), le 10 novembre 2020 a été triomphal. Attendu comme un héros par plusieurs dizaines de milliers de personnes (en pleine crise sanitaire qui n’épargne pas l’Indonésie), il a d’un coup réactivé les vieux démons qui agitent depuis plusieurs décennies, l’islam Indonésien. Surfant sur sa popularité (il s’est auto-proclamé « grand imam des musulmans d’Indonésie ») autant que sur les difficultés rencontrées par le président Jokowi dans la lutte contre le virus, le clerc radical appelle à une « révolution morale ». Ce à quoi il s’attaque sur le fond avec une persévérance inquiétante, est à déstabiliser la voie vers la démocratie séculaire empruntée par l’Indonésie depuis son indépendance. 

FAITS

Le 10 novembre 2020, Riziek Shihab revient en Indonésie après un exil de trois ans et demi qu’il s’était imposé en Arabie saoudite (à la suite d’accusations concernant des relations « inappropriées » qu’il aurait entretenues avec une femme qui n’était pas son épouse). 

Le 7 décembre, six partisans de Riziek Shihab étaient abattus par la police après avoir refusé d’obéir. Les partisans de l’imam assurent qu’il s’agissait des gardes du corps de Riziek Shihab. 

Le 13 décembre, Riziek Shihab est arrêté pour ne pas avoir respecté les restrictions sanitaires (réunions de plusieurs dizaines de milliers de personnes pour écouter ses prêches) […]

 

Extrait de la Lettre confidentielle Asie21-Futuribles n°145/2020-12

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