Chine – Asie : Les drones sous-marins, une nouvelle donne. La grande muraille chinoise sous-marine

Les agences de presse occidentales, reprises par la plupart des médias, ont rapporté la remontée dans ses filets, le 20 décembre 2020, d’un engin de 100 kg, par un pêcheur indonésien au large des îles Selayar. 

FAITS

L’armée locale – comme de nombreux observateurs internationaux – estime qu’il s’agit d’un drone sous-marin chinois Haiyi* ou Sea Wing* pour les Américains, tout en précisant que ces bouées, profilées et dérivantes, actives durant plusieurs semaines, ont un usage aussi bien scientifique que militaire. En jouant sur des ballasts qui se remplissent ou se vident, elles glissent dans l’eau grâce à des ailerons. Elles peuvent cartographier et recueillent des données sur la salinité, la pression et la température, puis remontent à la surface pour les transmettre à un satellite. On peut les armer pour les ériger en chasseurs de sous-marins. Ces données recueillies intéressent autant les scientifiques que les sous-mariniers qui cherchent à cacher la présence acoustique de leur navire en le plaçant à certaines profondeurs. Aucune appartenance de l’engin n’a été revendiquée, ce qui se ferait en milieux scientifiques, mais les autorités indonésiennes disent attendre plus d’informations avant de réagir à l’international. Il s’agit du 3e UUV ou AUV (véhicule sous-marin non occupé ou véhicule sous-marin autonome) repêché au large de l’archipel indonésien ces dernières années, tous d’apparence chinoise. Le premier, l’a été en mars 2019, dans les îles Riau, non loin de la base navale de Surabaya ; le deuxième en janvier 2020 au large des îles Masalembu. […]

 

Extrait de la Lettre confidentielle Asie21-Futuribles n° 146/2021-01

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