Le plan quinquennal était attendu. C’est le cadre du développement du pays pour cinq ans. Il est impératif pour les organisations de l’Etat et des provinces et les entreprises publiques. Il offre une parfaite étude de marché pour les entreprises privées qui sont incitées à s’y conformer. Le plan 2021-2025 comporte les projets d’infrastructure à réaliser et les projets de développement à engager.
FAITS
Suivant la logique institutionnelle de la Chine, le Comité central du parti communiste a proposé le 14e plan quinquennal de développement, 2021-2025. Il a été formellement adopté le 29 octobre 2020 par les instances de l’Etat. Il ne se borne pas à fixer des objectifs pour 5 ans, il les prolonge à plus long terme jusqu’en 2035. Il renforce le système de sécurité sociale, en fixant une assurance médicale de base pour 1,4 milliard de personnes et une pension minimale pour 1 milliard de retraités, exprimant l’ambition sociale du Parti communiste. Il a aussi l’objectif de réduire les inégalités entre villes et campagne. C’est là un objectif souvent proclamé mais peu réalisé.
Le plan arrête les grands projets d’infrastructure à réaliser dans le quinquennat :
- une protection écologique du fleuve Jaune frappé par la sécheresse et soumise aux vents de sable,
- l’essor du réseau national des eaux pour transférer de l’eau vers des régions en déficit hydrique,
- le développement hydroélectrique en aval de la rivière Yarlung Zangbo au Tibet,
- le développement du chemin de fer à grande vitesse Sichuan-Tibet,
- création de la ville de Xiongan, ville satellite de Pékin, voulue par Xi Jinping,
- l’ouverture du « Canal ouest, terre-mer » vers le port de Tianjin sur la baie de Bohai.
Le plan détermine les projets de développement à poursuivre :
- le pôle de croissance de la ceinture économique du Yangtse (Yangzi),
- le triangle […]
Extrait de la Lettre confidentielle Asie21-Futuribles n° 148/2021-03