2019 : Donald Trump a obtenu que Kim Jong-un démantèle Yongbyon, sa principale installation nucléaire contre une levée partielle des sanctions de l’ONU. Une première étape pour que Pyongyang mette fin à ses programmes nucléaires et spatiaux. Aujourd’hui, Joe Biden pourrait aller de l’avant, mais rigide, il tergiverse. C’est imprudent, car du jour au lendemain, la Chine peut accorder à Kim Jong-un ce que les États-Unis refusent, et faire de la Corée du Nord un pays présentable dans une péninsule non-alignée.
In 2019, Donald Trump obtained from Kim Jong Un the dismantlement of his main nuclear plant in Yongbyon, in return for a partial lifting of the UN sanctions. A first step towards the end of Pyongyang nuclear and space programs, and a perspective of disarmament in a pacified peninsula. Today, Joe Biden could move forward, but he stiffens and procrastinates. It shows recklessness, since China could, at short notice, grant to Kim Jong Un what the US deny, and make North Korea into a decent country in a non-aligned peninsula.
FAITS
En mars 2021, la Maison Blanche s’insurgeait, déplorant que la Corée du Nord ne réponde pas aux propositions de négociations qu’elle lui avait fait parvenir par de multiples canaux. Une réponse ne s’est pas fait attendre, la Corée du Nord lui faisant savoir qu’il s’agissait de tentatives de tromperies et qu’aucun « contact et dialogue bilatéral de quelque nature que ce soit ne serait possible à moins que les États-Unis ne renoncent à leur politique hostile envers la Corée du Nord ». Pour qu’il n’y ait pas d’équivoque, ce refus était ponctué par le tir de deux missiles balistiques de courte portée.
La stratégie de négociation américaine dévoilée par la Maison Blanche était sans concession : « Notre politique ne sera pas centrée sur la recherche d’un grand accord, mais elle ne sera pas fondée non plus sur la patience stratégique, mais plutôt sur une approche pragmatique, échelonnée, avec la volonté d’ouvrir un dialogue diplomatique avec la Corée du Nord et de parvenir à des résultats concrets qui renforceront la sécurité des États-Unis et de ses alliés. À quoi, le 28 avril devant le Congrès, le Président Biden, menaçant, ajoutait qu’outre la diplomatie il aurait recours à une « sévère dissuasion ».
Le 2 mai 2021, un jour après que [•••]
Encadré : Des sanctions contre-productives
Extrait de la Lettre confidentielle Asie21-Futuribles n°150/2021-05