Il nous faut constater que les déclarations sur la Chine de Joe Biden et de son administration s’inscrivent dans la continuité de celles de Donald Trump, tout aussi véhémentes. Rien n’est changé. De par ses menées économiques déloyales, la Chine est le premier adversaire des États-Unis. Et lorsque ceux-ci dénoncent la tyrannie du Parti communiste chinois à l’encontre des Ouïghours, c’est au final pour justifier des sanctions économiques.
Brutale, l’administration de Donald Trump portait un jugement sans équivoque sur la Chine : « La Chine est engagée dans une compétition mondiale pour le pouvoir et l’influence avec les États-Unis. Le Parti communiste chinois (PCC) au pouvoir considère que les valeurs démocratiques libérales défendues par les États-Unis sont un obstacle fondamental à ses ambitions extérieures et une menace existentielle pour son régime intérieur. Les dirigeants chinois ne voient dans les États-Unis qu’un adversaire dangereux, totalement engagé, et cela éclaire presque tous les aspects de la stratégie diplomatique, de la politique économique et de la planification militaire de la Chine dans l’après-guerre froide1 . »
Ailleurs, plus précisément : « Les États-Unis et le monde libre doivent admettre que le PCC reste attaché à l’idéologie communiste, et de ce fait le PCC ne peut jamais être un partenaire digne de confiance, une ‘partie prenante responsable’ ou même un ‘concurrent’ qui joue avec les mêmes règles. L’obsession du PCC est de contrôler absolument tout, et donc les peuples et les sociétés libres seront toujours des ennemis du Parti. Chez lui aussi bien qu’à l’étranger, le PCC ne permet pas que son pouvoir puisse être limité par des lois, des règles ou des normes, quitte à recourir à la force et la coercition. L’idéologie communiste du PCC, le totalitarisme qui en résulte, sont à l’origine de comportements qui menacent le mode de vie américain : atrocités humanitaires, érosion de la démocratie, agression territoriale et vol de la propriété intellectuelle (PI) américaine 2 . » [•••]
Extrait de la Lettre confidentielle Asie21-Futuribles n° 152/2021-07