Le 2 juillet 2021, la revue World-grain annonce : « enfin un futur pour le blé hybride ». Deux sociétés sont leaders dans cette technique semencière : Syngenta annonce en mai 2021 lancer des essais en grandes parcelles avec 4 variétés de semences hybrides sous le nom de X-Terra et, un mois plus tard, BASF, en association avec la société française RAGT, fait de même avec Ideltis.
Il faudra au moins 2 ans pour homologuer ces nouvelles variétés qui pourraient alors entrer sur le marché des semences dans la prochaine décennie. La Chine, 1er producteur de blé au monde, est la première intéressée par ces nouvelles semences. Elle semble s’y être préparée.
La France est présente dans cette nouvelle voie par Limagrain qui, avec l’Université de l’Australie de l’Ouest (UWA), annonce le 16 février 2021, être sur le point de révolutionner le futur du blé avec les semences hybrides. Ils ont identifié les gènes Rf1, Rf3 et orf279 permettant l’hybridation à grande échelle.
L’hybridation, à la différence des OGM*, est une technique naturelle de sélection utilisée de longe date. Elle peut être simple avec les plantes allogames (maïs, palmier à huile), plus compliquées avec les plantes autogames (riz, colza, blé…). L’allogamie des plantes signifie des fécondations croisées alors que l’autogamie équivaut à des autofécondations, donc plus difficile à gérer […]
Extrait de la Lettre confidentielle Asie21-Futuribles n° 152/2021-07