Après plusieurs mois d’arrêt, dû aux restrictions sanitaires et à la chasse systématique aux opposants, le mouvement démocratique s’est réveillé en Thaïlande. En juin 2021, les manifestations ont repris dans les rues pour demander la démission du Premier ministre Prayuth Chan-o-cha et la rédaction d’une nouvelle constitution. S’agit-il d’un ultime bras de fer ou d’un combat qui reprend de nouveau pour exercer une pression sur le gouvernement et montrer que les revendications démocratiques ne baissent pas les bras ?
FAITS
- Le 24 juin 2021, après des mois de ralentissement pour mesures sanitaires, des manifestants se sont déployés dans les rues de Bangkok et de quelques grandes villes pour célébrer le 89e anniversaire de la révolution de 1932 qui avait mis un terme à la monarchie absolue et activé la mise en place d’une monarchie constitutionnelle.
- Les manifestants brandissaient trois demandes clairement énoncées :
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- une réforme constitutionnelle (la dernière constitution, la 20e, adoptée en août 2016, avait été rédigée par les militaires),
- le retrait du Parlement des 250 personnes nommées par les militaires,
- la démission du Premier ministre Prayuth Chan-o-cha.
- La fin du parcours s’achevait devant le Parlement où les députés devaient voter plusieurs amendements, largement insuffisants pour les manifestants qui souhaitent donner plus de pouvoir aux partis politiques et aux élus.
- Ce rassemblement [•••]
Extrait de la Lettre confidentielle Asie21-Futuribles n° 152/2021-07