La peste porcine (ASF) a ravagé l’élevage de porcs en Chine. La crise fut terrible et les conséquences impressionnantes. On a sacrifié l’animal emblématique de la Chine pour recréer en 3 ans un appareil de production que d’aucuns estimaient immuable. Les lois du marché – prix du porc, investissements agro-industriels – avec des innovations techniques appliquées par des acteurs ruraux et urbains inventifs, entreprenants, au goût du risque prononcé, ont permis au plus grand producteur mondial de porc de se moderniser grâce à la crise. Tout est allé très vite, trop vite peut être. C’est un succès technique exceptionnel, mais nous vivons monde où ceux qui ont les montres ne gèrent pas toujours parfaitement ni le temps qui passe ni le temps qui vient. Le gigantisme en agriculture, science de la terre, n’est jamais LA solution. La vieille sagesse chinoise sera toujours là pour ramener l’homme sur la terre.
FAITS
- 1er août 2018 : la Chine déclare le premier cas de peste porcine (ASF*) à Shenbei New, province de Liaoning à 200 km de la Corée du Nord.
- 1er janvier 2020 : le NYT* dénonce la gestion catastrophique de la crise, 40 % des porcs chinois ont été abattus entre août 2018 et août 2019, soit 20-25 % de la population mondiale porcine. Li Defa, doyen du « College des Sciences Animales et de Technologie de Chine » à l’université agricole de Pékin en évalue les pertes économiques à 141 milliards $.
- MARA* rapporte que pour la 1ère fois depuis 21 mois […]
Extrait de la Lettre confidentielle Asie21-Futuribles n° 153/2021-09