Kazakhstan Between East and West, the oscillations of Kazakhstan
Après les troubles de janvier 2022 et les tentatives de déstabilisation du pouvoir en place par des éléments liés à la famille Nazarbaïev, le président Tokaïev s’emploie à consolider son pouvoir, mais il se heurte à des clans qui bénéficiaient des prébendes du régime précédent. Il s’apprête à soumettre à referendum un projet d’amendement à la Constitution. Sa politique étrangère suscite l’inquiétude à Moscou et à Pékin car, désireux d’échapper à l’impact des sanctions qui affectent la Russie, il essaie de complaire aux États-Unis et à leurs alliés. Ceci lui vaut des accusations d’ingratitude voire de trahison car c’est grâce à la Russie et à l’intervention des forces de l’Organisation du traité de sécurité collective (OTSC) qu’il a sauvé son trône.
À la mi-avril 2022, Uzra Zeya, sous-secrétaire d’État américaine à la sécurité civile, la démocratie et les droits de l’homme, s’est rendue à Nur-Sultan où elle a complimenté le président Kasym-Jomart Tokaïev pour ses réformes et a souligné l’importance du Kazakhstan dans les buts stratégiques des États-Unis afin d’assurer la stabilité et la prospérité de l’Asie centrale. Son pays s’efforçait d’alléger les effets négatifs des sanctions pour ses alliés et des partenaires comme le Kazakhstan. Cette souplesse, si elle se confirme, ne peut que soulager le président kazakh, qui doit éviter de mécontenter un certain nombre d’oligarques ayant abrité leurs fortune à l’étranger.