Japon – Ukraine : Le syndrome ukrainien

Les Japonais craignent que l’invasion russe en Ukraine n’incite les Chinois à procéder à la conquête de Taïwan par la force et que, par effet d’entraînement, d’en subir les conséquences collatérales. Au nord, elles pourraient même se traduire par des confrontations armées, à divers degrés, avec les forces russes. C’est pourquoi le gouvernement Kishida* est activement à la recherche d’appuis extérieurs et planifie l’augmentation de son budget de la défense.

FAITS

Ce printemps 2022 voit le Japon multiplier les contacts internationaux pour convaincre, selon Fumio Kishida* dans sa contribution à El Pais* le 28 juin, que « la crise ukrainienne nous contraint à reconnaître une fois de plus que la sécurité en Europe et en Indo-Pacifique n’est pas dissociable » et prophétise « Ukraine aujourd’hui, Asie de l’Est demain »1.

Lors du 28e sommet Japon – Union européenne tenu à Tokyo le 12 mai le Premier ministre japonais déclare que l’invasion russe en Ukraine est « absolument inadmissible » et qu’elle ébranle « les fondements de l’ordre international non seulement en Europe mais aussi en Asie », une position acquiescée sur place par Charles Michel* et Ursula von der Leyen*. Dans la déclaration commune qui suit leur rencontre, les trois disent « s’opposer fermement à toute tentative unilatérale de modification des statu quo par la force, où que ce soit, ce qui constitue une grave menace pour l’ordre international tout entier »2.

Le 26 juin, lors du sommet du G7, [•••]

 

Encadré 1  Les menaces de modification des statu quo en Asie selon Kishida

Encadré 2  Aperçu succinct de la réforme budgétaire japonaise de la défense

Encadré 3  Relevé des activités navales russes et chinoises autour du Japon en juin 2022

 

Extrait de la Lettre confidentielle Asie21-Futuribles n° 163/2022-07&08

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