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Avec la décision de la Cour constitutionnelle de suspendre le Premier ministre Prayut Chan-O-Cha, la Thaïlande n’en finit pas de s’enfoncer dans une crise politique. Cette décision ouvre de nouvelles perspectives – optimistes ou inquiétantes selon les positions de chacun – alors que des échéances électorales sont prévues pour mars 2023. La Thaïlande accumule les dossiers sensibles et leur non-règlement contribue à l’instabilité ambiante. Ces flottements pénalisent une économie déjà éprouvée par la crise sanitaire et la légitimité internationale du royaume qui doit accueillir le prochain sommet de l’APEC (Coopération Économique Asie-Pacifique) qui se tiendra dans la capitale thaïe les 18 et 19 novembre prochains. Cette suspension n’a pas, en outre, empêché l’Union européenne de signer un accord de partenariat et de coopération (PCA) avec Bangkok.
FAITS
Le 24 août 2022, la Cour constitutionnelle, saisie par six partis de l’opposition conduits par le Pheu Thai, a suspendu le mandat de Premier ministre de Prayut Chan-O-Cha (68 ans) pour une question de durée de mandat. Cinq des neuf membres se sont prononcés en faveur de cette décision. Il s’agit de déterminer si, selon l’article 158 de la constitution, le Premier ministre peut rester en place au-delà des 8 ans autorisés par la constitution de 2017. Les débats peuvent durer plusieurs semaines. […]
Extrait de la Lettre confidentielle Asie21-Futuribles n° 164/2022-09