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L’énergie, mère des transports, de fossile aujourd’hui, sera électrique demain. Les transports vont vivre une révolution. La voiture, de réservoir à 4 roues deviendra une batterie à 4 roues. Deux concepts s’opposent dans le monde :
- en Occident, Tesla* comme leader et maître à penser des EV*, joue la continuité avec la recharge des batteries dans le réseau des stations-services adaptées ;
- en Chine, le leader CATL*, producteur de 1/3 des batteries au monde, joue la rupture avec le swap* immédiat dans des lieux spécifiques, il mise sur l’échange, avec des batteries qui deviennent courantes « en tant que service ».
Pour gagner son pari, la Chine joue sur 2 volets :
- son retard en matière de transport, qui devient un avantage pour inventer le monde de liberté de demain, copiant la recette de la victoire du téléphone portable sur le fixe, lié à un fil ;
- les 3 priorités sont fixées pour des acteurs réunis sous l’égide de l’État : inventer, enregistrer les brevets pour fixer les normes du marché, produire et les imposer au monde.
Le marché mondial des voitures, c’est 1,5 milliard de véhicules, avec 1,2 % pour les EV*. Si la maîtrise de la gestion de l’énergie avec les carburants a fait la fortune et le pouvoir des groupes pétroliers, les producteurs de batteries chinois pourraient répéter cette prouesse, les États étant les grands perdants avec la perte de fiscalité.
FAITS
En Chine
Janvier 2022 : CATL* propose un système d’échange de batteries sous la marque Evogo « pour [•••]
Encadré 1 Au monopole annoncé, l’Europe peut échapper, Edouard Valensi, Asie21
Encadré 2 La phrase du jour, Edouard Valensi, Asie21
Extrait de la Lettre confidentielle Asie21-Futuribles n° 165/2022-10