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Le 14e salon aéronautique chinois qui s’est tenu à Zhuhai, réunissant jusqu’à 740 exposants, a été considéré comme un événement majeur par les autorités chinoises, tout comme le Salon International de l’Aéronautique et de l’Espace l’est pour la France. Bien plus que d’une exposition, il s’agit d’« une fenêtre pour observer la Chine ».
De la couverture de presse exceptionnelle dont il a été l’objet, on retiendra quelques images des matériels jugés les plus emblématiques. La démonstration en vol des quatre avions de chasse furtifs J-20 en ayant été le moment le plus fort. Les matériels rendent compte des progrès de l’industrie aéronautique chinoise, qui se défait progressivement de sa dépendance technologique étrangère :
- marqueur du niveau de l’aviation de défense, où les performances des réacteurs sont déterminantes, la première présentation du turbo réacteur Shenyang WS à double flux, doté d’une tuyère de commande de vecteur de poussée en 2D. Il devrait équiper les futures générations d’avions de combat ;
- une première, la démonstration en vol de l’avion de transport stratégique YU-20 en version ravitailleur avec trois perches déployées simultanément. Il est à présent propulsé par quatre turboréacteurs Shenyang WS-20 à fort taux de dilution qui propulsent également les J-20 ;
- l’hydravion AG600M d’une vitesse de croisière de 500 km/h et de 4 500 km d’autonomie, optimisé pour des missions lointaines d’assistance jusque dans les îles de la mer de Chine du Sud, mais que l’on devrait trouver en opération dès l’année 2023 dans sa version de bombardier d’eau ; il en écopera jusqu’à 12 tonnes, contre 6 tonnes pour les Canadairs [•••]
Extrait de la Lettre confidentielle Asie21-Futuribles n° 166/2022-11