Sans fanfare, le Japon a précédé de dix ans les Routes chinoises de la soie en investissant dans les infrastructures, notamment en Asie du Sud-Est. En mettant l’accent principal sur l’amélioration des populations desservies et sur la lutte contre la dégradation de l’environnement – local et global – Tokyo espère trouver les ressources que ne lui fournit plus que parcimonieusement le marché intérieur, et renforcer ses liens régionaux.
Without fanfare, Japan predated China’s Silk Roads by ten years by investing in infrastructure, particularly in Southeast Asia. By placing the main emphasis on the improvement of the populations served and on the fight against the degradation of the environment – local and global – Tokyo hopes to find the resources that it no longer provides only sparingly from the internal market and to strengthen its regional links.
FAITS
Les Nouvelles routes chinoises de la soie, lancées en 2013, ne doivent pas faire oublier la trace anticipée des investissements du Japon à l’extérieur.
Dès 2003, la réforme de la Charte de coopération sur le développement place l’accent sur la qualité de son aide (efficacité, flexibilité, cohérence et transparence). Tokyo lance en 2010 sa première stratégie d’exportation d’infrastructures et, fin 2022, loin d’avoir été détrôné, depuis la guerre froide le Japon reste le premier des investisseurs dans le développement de l’Asie du Sud-Est.
Le Livre bleu diplomatique 2021 :
- confirme la place éminente de l’exportation d’infrastructures pour le redressement de son industrie,
- répond à l’aspiration des pays de l’ASEAN à se développer rapidement comme à leur répugnance à devoir ne faire face qu’à une seule grande puissance.
D’ici à 2025, cette politique sera articulée autour de trois objectifs : [•••]
Extrait de la Lettre confidentielle Asie21-Futuribles n° 168/2023-01