Australie – États-Unis – Royaume-Uni : Des illusions sans devenir

À regarder de près, l’acquisition de trois sous-marins Virginia par l’Australie reste une intention qui demeure suspendue à un accord improbable du Congrès des États-Unis. Le cœur du projet Aukus est la construction d’un sous-marin à propulsion nucléaire qui, au début des années 2040 (pas avant), devrait combiner la technologie et la conception des sous-marins américains et britanniques avec la technologie américaine. Une fois encore, un souhait et un programme dont les grands risques n’ont toujours pas été évalués. Dans cette aventure, il pourrait n’y avoir qu’un seul gagnant, les États-Unis. Ils pourront compter en toute circonstance sur un allié discipliné qui, dès 2027, disposera d’une base navale qui ouvrira grand l’océan Indien à leurs sous-marins. 

FAITS

La presse occidentale a repris, unanime, les déclarations du Premier ministre australien Anthony Albanese qui annonce « Au début de la prochaine décennie, l’Australie prendra livraison de trois sous-marins américains à propulsion nucléaire de classe Virginia. » Un message triomphal que l’on ne retrouve pas dans la déclaration commune des chefs d’État américain, britannique et australien : les sous-marins Virginia n’y figurent qu’au second plan et au conditionnel l’annonce principale – la construction par le Royaume-Uni, les États-Unis et l’Australie, en étroite coopération, de sous-marins à propulsion nucléaire SSN-Aukus attendus au début des années 2040. Qu’en est-il au vrai. […]

 

Extrait de la Lettre confidentielle Asie21-Futuribles n° 170/2023-03

 

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