Considérée par l’ancien Premier ministre travailliste australien Paul Keating (1991/1996) comme « la pire décision du pays depuis plus de 100 ans » en termes de souveraineté stratégique et subsidiairement de sa liberté d’engagement – ou non – d’un potentiel adversaire dans le cadre de l’Aukus*, l’acquisition de SNA* américains par l’Australie provoque de nombreuses interrogations en Nouvelle-Zélande. En marge des craintes des nations du Pacifique et de l’ASEAN* concernant une éventuelle prolifération nucléaire et/ou un accroissement de la militarisation de leur environnement direct, Wellington – tenu tout comme Ottawa à l’écart de la gestation de ladite alliance tripartite anglo-saxonne Aukus* – se retrouve désormais face à la perspective de choix difficiles.
FAITS
Septembre 1951 : signature du Traite de l’Anzus*
Avril 1952 : entrée en vigueur de l’Anzus*
Février 1985 : la Nouvelle-Zélande refuse tout bâtiment militaire emportant des matières nucléaires dans ses eaux territoriales. Suspension américaine de la participation de la Nouvelle-Zélande au sein de l’Anzus*.
Septembre 2021 : lancement du partenariat trilatéral de sécurité et de technologie Aukus*.
Février 2023 : rappel du nouveau Premier ministre néo-zélandais que la politique anti-nucléaire de son pays ne changera pas.
Mars 2023 : [•••]
Encadré 1 Le banni de l’Anzus, « un ami mais pas un allié »
Extrait de la Lettre confidentielle Asie21-Futuribles n° 171/2023-04