Le 11 avril 2023, des avions et des hélicoptères de combat de l’Armée nationale, la Tatmadaw, lançaient une attaque sur le village de Pazi Gyi dans le centre du pays. Une opération meurtrière puisqu’on comptait près de 170 morts dont des femmes et des enfants ainsi que plusieurs dizaines de blessés. Cette attaque démontre les intentions de la junte qui souhaiterait « en finir » avec les forces de l’opposition, qualifiées de « terroristes ». Les civils sont les premières victimes de la politique de terreur orchestrée par la junte. Au-delà de l’horreur suscitée par ces massacres, la Birmanie et sa population, confrontées à des niveaux de violence inédits, s’enfoncent dans une crise sans fin.
FAITS
Le 11 avril 2023, une frappe aérienne touchait le village de Pazi Gyi qui se préparait à fêter le lendemain, Thingyan, le nouvel an bouddhiste, toujours célébré dans une ambiance festive. Ce jour-là, le village inaugurait aussi l’ouverture d’un bureau de la Force de Défense du Peuple, la milice d’opposition qui tient tête à la junte. [•••]
Les nouveaux paliers de la guerre civil