C’est le 14 mai 2023 que se tiendront les prochaines élections législatives thaïlandaise. Il s’agira du second scrutin depuis le coup d’État de 2014 et le premier depuis que l’armée a redonné en apparence le pouvoir aux civils en 2019. L’enjeu de ces élections est important. Elles détermineront si le pays maintiendra le statu-quo semi-démocratique actuel ou si, par le truchement d’un possible retour du parti pro-Thaksin, il s’engagera dans la voie des réformes institutionnelles.
Un sondage de l’Institut national du développement de l’administration (NIDA) publié fin mars 2023, donnait le Pheu Thai, le parti pro-Thaksin Shinawatra (ancien Premier ministre en exil depuis le coup d’État de 2006) en tête avec 49 % des intentions de vote. Si la victoire de ce parti, actuellement mené par Paetongtarn Shinawatra (la fille de Thaksin) semble aujourd’hui certaine, elle ne sera sans doute pas suffisante pour permettre au Pheu Thai de gouverner seul. Le parti pourrait en effet remporter environ 310 sièges à la chambres basse loin des 376 nécessaires pour gouverner sans l’appui du Sénat. Il devra donc composer avec d’autres. Le scénario n’est pas écrit mais les négociations préalable ont déjà commencé. […]
Extrait de la Lettre confidentielle Asie21-Futuribles n° 171/2023-04